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23 août 44: la libération de Sanary III

Le débarquement allié

Trois jours avant le débarquement, l’aviation alliée s’attaque aux positions d’artillerie, en particulier à l’est et à l’ouest de Toulon. Des chapelets de bombes vont tomber durant deux bonnes heures jusqu’à midi, sur les Lecques, Saint Cyr, Bandol, la voie ferrée Marseille-Toulon, la campagne de Sanary, et Ollioules. Des alertes auront encore lieu l’après-midi. Et ce n’est qu’un début. B. Valloton, replié sur Sanary, écrira: “Ah ces journées des 12, 13, 14 août, ce fantastique “arrosage” aérien annonciateur du débarquement, cette pluie de bombes sur l’arrière-pays où se dissimulaient les batteries allemandes. Après quoi, plus d’eau, plus de pain, plus d’électricité, partant plus de radio remplacée par les bobards d’imaginations surexcitées!”. De fait, le 12 n’est qu’un prélude. Le lendemain, les bombardiers lourds alliés effectuent 626 sorties. L’ouest de Toulon est bombardé à plusieurs reprises.

“Il y a eu le matin cinq ou six morts à Sanary, notamment dans la villa Lou Gardian, sur la route de Bandol. Entre les vagues on va voir si l'on peut distinguer les colonnes de fumée permettant de repérer les points de chute, et là encore, du côté de la Cride, de la Gorguette, de Pierredon, on apprend par la suite qu'il y a neuf morts dans la maison de Monsieur Bard, au quartier de la Baou. On avait pu les retirer, mais Monsieur Leconte, directeur de l'Agence Provençale, y est resté avec sa femme et sa mère. Il y avait aussi Rose Codur. ”. Le bilan humain de cette journée du 13 est terrible pour Sanary qui vient de perdre onze des siens.

Le lundi 14 août, les alliés s’attaquent aux zones de débarquement et aux seules stations radar de la côte. Et pourtant, à Sanary Maître Granet note: “encore un bombardement le matin analogue à celui de la veille on est en alerte jusqu'à midi”. Cinq habitants du quartier Mortier meurent à leur tour sous les bombes. Vers 18h15, la Luftwaffe signalent deux grands convois d'une centaine de navires faisant route au nord-ouest à partir de la zone d'Ajaccio; tandis que Sanary est à nouveau bombardé. A 21 heures, le secteur côtier Toulon-La Ciotat passe en alerte n°2. Alors que les Ceccaldi sont chez eux, un sous-officer allemand vient les voir en coup de vent, et leur dit: “Les Anglais débarquent cette nuit!” Un adjudant, petit, gros et tout rouge de peau, consent à ce que le sous-officier les accompagne dans la nuit pour les mettre à l’abri malgré le couvre-feu. Le bombardement allié vise le fort de Six-Fours, et “nous entendons les obus passer au-dessus de nous.

Mardi 15 août 1944 - le débarquement allié
45mn avant la mise à l’eau des chalands devant Cavalaire, Pampelone, Bougnon, La Nartelle et Saint-Raphaël, les canons de la flotte se joignent à l’action de l’aviation. A Sanary, on entend la DCA mais il n’y a aucun bombardement direct, puis le courant est coupé. On se perd en conjectures, certains disent “que les Anglais auraient débarqués aux Saintes Maries de la Mer”, d’autres “près de Cannes ou de Sète… On pousse un soupir de soulagement car on pense que le débarquement ne se fera donc pas à Sanary. A 12h15, le courant étant revenu, on prend les nouvelles de la radio anglaise. Elle annonce bien le débarquement mais ne dit pas le lieu. La radio allemande parle de Bormes et des lIes d'Hyères.”

Le 16 août, les Sanaryens restés sur place ignorent tout de la progression des alliés: “On dit qu'ils sont à Hyères, à La Valette, à Brignoles, à Draguignan. Qu'y a t-il de vrai? Qui sait ce qui s'est passé à Pontevès? On parle de Flayosc. Des appareils anglais à double fuselage apparaissent brusquement dans le ciel de Sanary, et piquent sur leur objectif de trois ou quatre directions différentes, durant toute la matinée et une grande partie de l’après-midi. Tous les emplacements de batterie sont arrosés. Le tir est beaucoup plus précis, on se sent moins en danger qu’avec les bombardiers lourds.” Cette fois, le courant électrique est définitivement coupé, et plus aucune nouvelle ne peut parvenir à la population. Vers 15 heures, le Maire, le docteur Plazy, fait publier qu'il est absolument interdit de rester dans les maisons de la deuxième zone évacuée, celle des quartiers ouest; à défaut, on sera fusillés dit l'autorité allemande. Me Granet et ses amis emménagent alors dans la villa Bellavista: “Au milieu de la nuit, violente canonnade de canons de marine. On entend le tocsin qui sonnait à Bandol: Alerte! Puis tout s'estompe et on va se recoucher.” A deux heures du matin, le maire fait ouvrir les magasins où il reste encore un peu de vivres et les fait distribuer à la population.

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