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    Fréquentations antiques du port de Sanary

    L’époque romaine
    L’intéressante situation topographique du port actuel de Sanary n’a pas laissé indifférents les colonisateurs romains. Ils ont en effet, fréquenté le secteur dès le premier de notre ère. Un certain nombre d’observations archéologiques ont été faites depuis 1995, relayant ainsi les écrits anciens qui témoignent de découvertes à proximité immédiate du centre ville.

    Plusieurs facteurs favorables à l’établissement humain dès l’époque antique à l’emplacement de ce qui deviendra au Moyen Age, le faubourg Saint Nazaire de la ville d’Ollioules sont tout d’abord à repérer. Le site se présentait alors sous la forme d’une petite baie ouvrant au sud, en partie protégée des vents dominants soufflant du nord-ouest par la colline de Portissol. Une plage de sable en garnissait le fond, et surtout deux cours d’eau y aboutissaient. Il s’agit de la rivière La Reppe et du Vallat Daumas, qui s’y jetait au droit de l’extrémité actuelle est du port. Ces caractéristiques accueillantes ont présidé à une forte fréquentation des lieux à l’époque romaine.

    Les observations ont porté tout d’abord sur l’angle nord ouest du port, c'est-à-dire l’emplacement des actuels boulevard Courbet et quai Marie Esménard. En effet, dans son "Histoire de Saint-Nazaire" Claude Brun mentionne en 1883… "sur l'emplacement occupé aujourd'hui par la maison de M. Michel, ancien maire de Saint-Nazaire, plus de 400 mètres cubes de débris d'urnes et de poteries ont été retirées"

    Dans "Toulon chef-lieu d'arrondissement" paru en 1897, Rémy Vidal, un érudit local à son tour, reprend les informations précédentes"… on a retiré plus de 40 mètres cubes de débris d'amphores et autres poteries communes…" La maison de Marius Michel, actuelle Résidence La Citadelle, se trouve au 16 Boulevard Courbet. L'importance du volume mentionné par Claude Brun est certainement à rapprocher de la superficie de la maison qui est de 400 mètres carrés. Le peu de précision apportée aux témoignages de ces deux auteurs amène plusieurs questions. Tout d'abord existent-t-il un ou deux sites distincts, ensuite, quelle peut en être la nature, s'agit-il comme le précise Claude Brun des rebuts d'une production industrielle, et enfin le matériel ayant été perdu, quelle est la datation du site ?
    Or, en 1995, la réfection du quai Marie Esménard a occasionné le dragage du port en avant du quai sur environ 27m de longueur et 4 de largeur. Un lot de céramiques d’époque antique a été récupéré, nous en donnons le détail dans le tableau suivant. La répartition très localisée du matériel donne une indication intéressante. Sa quasi totalité provient de la partie Ouest du sondage. La partie supérieure de la couche de dépôt se trouve à 90cm du niveau actuel du quai et donc en dessous du niveau de la mer.

    Les dépôts archéologiques sous-marins du port de Sanary
    Diverses découvertes isolées à proximité des côtes de Sanary témoignent de l’importance et de la diversité du trafic commercial à l’époque romaine. Les deux épaves localisées les plus remarquables sont sans nul doute le navire marchand de la fin du IIe siècle contenant des lingots de verre destinés à la refonte, découverte par Didier Burnier en 1995 au large des Embiez, et celui transportant des lingots de plomb et de laiton localisé par Frédéric Dumas en 1962 et redécouvert par Gérard Loridon en 1997, et dont deux exemplaires sont présentés au deuxième étage de la Maison Flotte.

    L’installation humaine en un lieu est liée à la présence de l’eau douce. Le port de Sanary répond à cette exigence avec la rivière La Reppe et le Vallat Daumas. Il semble que de très nombreux bateaux aient fait relâche, afin de recharger leurs réserves d’eau, au droit de l’embouchure de ces cours d’eau littoraux, et ce, dès l’époque antique.

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