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La Galerie Boulet II

Interview de Claude Verlinde

Claude Verlinde expose régulièrement à Paris, au Japon, à New-York et à Berlin.
Il est aujourd’hui reconnu comme un maître de l’Art Visionnaire, art basé sur un fusionnement d’images et de symboles. Son origine flamande explique peut-être qu’une partie de sa peinture soit dans la lignée des oeuvres de Hieronimus Bosch, des mystiques flamands et de la Renaissance. Il mêle dans ses ½uvres poésie et philosophie. Les toiles de Claude Verlinde touchent à l’âme de celui qui les regarde, l’entraînent vers des univers souvent refoulés, suscitent le rêve, l’imagination et les visions. Elles invitent à franchir les frontières pour oser la découverte.

Le culte des apparences
“En tant que carte de tarot, “le bateleur“ nous présente le monde comme un jeu parallèle à la réalité. Les éléments essentiels de la vie sont à notre disposition… à nous d’entrer dans l’arène et d’en user.
Jouer s’il se peut avec le sens du paradoxe, les choses sont et ne sont pas ; sur ce fait, il n’est pas demandé de choisir mais d’accorder.
Rien n’est expliqué, tout est expressif. Ce regard-là, peut-être celui du peintre, pour que la peinture soit le miroir des apparences. Ne pas savoir ce que les parties visibles nous cherchent doit être considéré comme une liberté fondamentale ainsi qu’un terrain d’envol pour le rêve. C’est par ses multiples apparences que le monde tient la conscience en éveil et permet d’accepter ce qui ne s’explique pas. Avec l’image nouvelle vient l’éveil dans une autre contrée, avec le besoin, l’envie d’être et de méditer sous son ciel, s’enivrer de cet étrange parfum… toute la vie est là aussi. Comme l’eau suit les ravines et les pentes, les sensations suivent les images.“

À l’arrière il y a le démiurge sombre avec le personnage qui regarde en haut qui est la réflexion, c’est très élastique... c’est symbolique, c’est réduit à quelques chose de local, c’est le démiurge en fait qui a cette ville un peu comme un jouet, c’est pas son ½uvre, ce n’est pas lui qui l’a décidée mais c’est lui qui l’a exécutée. Il y a beaucoup de textes sur les démiurges, c’est un monde...

Je n’aime pas les photos, la photo on s’en fout, ça n’a pas d’intérêt. L’image est importante c’est vrai, mais moi quand j’étais jeune il y avait un auteur qui me passionnait, et puis un jour j’ai vu sa gueule!

La peinture c’est très complexe, il ne faut pas penser peinture en terme de Ripolin mais en terme de fenêtre, c’est le problème de la vue ouverte sur le monde, par quoi on commence, qu’est ce qu’on voit, on voit tout est ce qu’on voit que certaine choses.

La peinture vous comprenez, c’est comme l’écriture, c'est un engagement, il faut s’engager, et c’est bien ce que je reproche à toutes les expérience modernes, c’est qu’on ne s’engage pas, au contraire on se retire, surtout on ne dit rien, si ont dit quelques chose, quelle horreur, s’il y a rien à voir c’est très bien, politiquement ça ne gêne personne. Vous vous engagez, vous dites quelques choses... ah bon, ça n’va plus. Le pouvoir c’est ça, il faut s’y heurter, il faut se heurter à la télévision pour voir comment ça se passe. Je crois que grosso modo il y a 50% de la population qui n’a pas droit à la parole, ou qui ne veut pas.

Avez vous pensé à Internet comme moyen d’expression?
Oui, il y a un site à la Galerie, ça donne rien du tout. Le seul intérêt de l’internet c’est l’annonce, par exemple s’il y a une expo à cette endroit. On dit tient ! il y a machin, il faut déjà connaître l’auteur, si on ne connaît pas c’est pas bon, il y a une petite photo...
C’est clair que c’est bien ce que fait Michael Parkes, mais il est un petit peu dans un autre monde. D’un artiste à l’autre on change complètement de direction, les peintures ne sont pas à comparer entre elles, la suite de tas de réflexion, de tas d’expériences.

Et pourtant il faut faire des critiques, j’ai connu un peu l’avant guerre, et puis l’après guerre, j’ai connu un autre monde et je vous assure que les gens s’engageaient. Si on prend les journalistes et les critiques. Les gens ne s’engagent plus par prudence.
Il y a une fois un journaliste en 50-51 qui a été attaqué pour avoir trop critiqué une oeuvre, un artiste je ne sais plus lequel, il y a eu un procès et toute une histoire et à partir de là les journalistes ont dit bon ! puisque c’est ça on ne dira plus rien. Mais ce n’est pas le but, il faut prendre le risque!

La plus redoutable qui existe à notre époque c’est le silence...C’est à dire qu’on occulte tout ce qui se fait au profit de quelques quinzaine de noms, dont l’éternel Picasso De toute manière on en parle trop!

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